Porte ouverte, porte fermée
4 dimanche de Pâques, année A,
Le 3 mai 2020
Lectures :
Act 2,14a.36-41 : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié.
1 P 2,20b-25 : Bienaimés, si vous supportez la souffrance pour avoir fait le bien…
J 10,1-10 : Moi, je suis la porte des brebis…
Alfred de Musset, écrivain français de la période romantique, académicien, a écrit une comédie, intitulée :
Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée.
Mais si une porte était toujours ouverte, ce serait un trou dans le mur, une brèche ou un arc de triomphe… pas une porte.
Si elle était toujours fermée, ce serait un mur ou une palissade, pas une porte.
Une porte doit être tantôt ouverte et tantôt fermée.
Ouvertes pour le maître de maison qui a le droit d’entrer, fermée pour le voleur qui n’a pas le droit.
Ouverte pour les invités, fermée pour les ennemies.
Alors, quand Jésus nous dit : je suis la Porte, il souligne que nous n’avons pas le droit d’entre à moins d’être invités par le Maître.
On raconte que les candidats se heurtent à une porte fermée lorsqu’ils veulent entrer dans le noviciat de certains monastères zen.
On les fait attendre exprès pour vérifier s’ils ont vraiment envie de devenir moines. C’est tout le contraire des « libres services » dont les vitrines alléchantes et la porte ouverte invitent « sans aucun engagement de votre part ».
Je ne saurais entrer au ciel de Jésus « sans aucun engagement de ma part ». Au contraire, il faut que je le veuille, et qu’Il le veuille.
Alors je vais frapper… et Il ouvrira.
1/ Jean LATREILLE, Poursuivre la route – 40 ans de sacerdoce, édition privée, Lyon, juin 1994, p.20
2/ Comédie en un acte, publiée en 1845 dans la Revue des deux mondes et représentée pour la première fois en 1848.