Le dimanche des Rameaux fait mémoire de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem et inaugure la Semaine sainte.
Lundi saint : Jésus rend visite à ses amis de Béthanie et Marie le parfume d’huile précieuse, comme pour le préparer à son ensevelissement. Pendant la messe chrismale (du grec “ khrisma “ signifiant “huile”), l’évêque consacre les huiles saintes qui seront utilisées pour les sacrements durant l’année à venir. Chaque paroisse reçoit alors sa provision annuelle d’huiles. Un plein de carburant liturgique. Cette messe est traditionnellement célébrée le Jeudi saint au matin mais elle peut également avoir lieu les jours qui précèdent.
Mardi saint : On approche de la Passion du Christ. Ce jour-là, la liturgie se concentre sur Jésus annonçant la trahison de Judas et le déni de Pierre.
Mercredi saint : Alors qu’il s’apprête à trahir Jésus, Judas rend visite aux prêtres du Temple et promet de le leur livrer en échange de trente pièces d’argent. Cette journée fait traditionnellement référence à la trahison de Judas.
Jeudi saint : C’est la fête de l’Eucharistie, et donc des prêtres. On y fait mémoire du dernier repas de Jésus avec ses disciples. La messe du Jeudi saint comporte le lavement des pieds, en référence au Christ qui, lavant les pieds de ses apôtres, leur a recommandé de s’aimer les uns les autres. À la fin de la messe, le Saint-Sacrement est porté en procession jusqu’à un lieu appelé le reposoir. Ceux qui le souhaitent sont invités à venir y prier en silence pour s’associer à l’agonie de Jésus au Jardin des Oliviers. Une façon de veiller avec lui dans la nuit. On peut également lire à voix haute les dernières paroles du Christ à ses disciples (Jean 13,31 – 17,26). On ôte nappes et ornements de l’église et on voile croix et statues. A partir de là, les cloches se taisent jusqu’à Pâques.
Vendredi saint : Jésus est amené devant Ponce Pilate puis il est condamné à mort. Il porte sa croix avant d’être crucifié sur un lieu que l’Évangile nomme «Golgotha», c’est-à-dire «lieu du crâne». Ce jour-là, aucune messe n’est célébrée. Le Chemin de Croix nous permet de revivre les événements de la Passion de Jésus et de réfléchir au sens de ces événements. Lors de l’Office de la Croix, on lit le récit de la Passion et on propose aux fidèles de s’avancer pour vénérer la Croix en la touchant ou en l’embrassant. On peut également recevoir la communion car des hosties, consacrées le Jeudi saint, ont été réservées à cet effet. Une collecte pour la Terre sainte permet de rassembler des fonds pour les chrétiens du Moyen-Orient. Le Vendredi saint est un jour de jeûne et d’abstinence.
Samedi saint : C’est un jour d’attente. On dit que Jésus est descendu parmi les morts pour ramener vers le Ciel les âmes justes mortes avant son sacrifice. Le soir, la Vigile pascale a lieu entre le coucher du soleil du Samedi saint et le lever du soleil de Pâques. La procession de la lumière permet aux fidèles d’entrer dans l’église, alors plongée dans l’obscurité, et le nouveau cierge pascal est allumé. La liturgie de la Parole rappelle toute l’histoire du Salut et les catéchumènes reçoivent le baptême. On retrouve avec bonheur l’Alléluia et le Gloria. Les cloches des églises se remettent enfin à sonner pour le plaisir de tous, et en particulier des dormeurs.
Dimanche de pâques : Le Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité ! La journée de Pâques est joyeuse et la liturgie en est l’image vivante. Beaux chants, fleurs et décorations viennent l’embellir. Lors de cette messe, on voit souvent un renouvellement des promesses baptismales et le prêtre bénit les fidèles en les aspergeant d’eau bénite. Le dimanche de Pâques inaugure le temps pascal qui dure cinquante jours et se clôt avec la Pentecôte.
P. Xavier Skof